Une indemnité de départ pour un juge non réélu n’améliore pas l’indépendance de la justice

Bundesgericht_02La décision du parlement d’octroyer une indemnité de  départ aux juges et procureurs fédéraux de première instance ne  contribue pas à l’indépendance des magistrats constate le Parti Pirate Suisse (PPS). Le processus d’élections est le problème et doit être reconsidéré afin d’éviter la politisation outrancière du système judicaire.
Comment parler d’indépendance du système judiciaire, quand aujourd’hui, la désignation et l’élection à un poste de magistrat sont liées à l’appartenance à un parti, et sa représentation au parlement?  Comment parler d’indépendance et d’intégrité du système judiciaire,  lorsque les magistrats en poste sont remis sur la sellette tous les 6  ans, non pas à cause des mérites de leur travail, et de la diligence  avec laquelle ils servent la justice, mais principalement selon la bonne  volonté d’un parlement aux alliances politiques fluctuantes servant des  intérêts particuliers.
Afin de préserver  la neutralité et l’indépendance des juges fédéraux, le Parti Pirate  demande qu’une fois nommé les magistrats ne soient plus soumis à un  scrutin. Une fois en poste, les juges fédéraux de  première instance ne doivent être inquiétés jusqu’à leur retraite par  des considérations de réélection afin que leur capacité de jugement ne  soient pas aliénées par des considérations électoralistes, et qu’ils  puissent œuvrer en toute impartialité.
Le Parlement ne peut pas être juge et parti, si il  décide des lois, il ne peut pas en même temps décider de qui administre  la justice. Comment garantir l’impartialité et l’indépendance de la  justice dans ces conditions?  Qu’un collège de juges fédéraux et cantonaux désigne les meilleures  personnes afin que la justice soit rendue de manière impartiale et  juste.