Votation électronique : Les Pirates prennent position dans la consultation et exigent la cessation immédiate des essais.

Le Parti Pirate a remis aujourd’hui sa réponse à la consultation (DE) concernant la modification de la Loi fédérale sur les Droits politiques (Introduction du vote électronique dans le processus ordinaire), et exige un arrêt immédiat des votes électroniques ainsi que l’abrogation des Ordonnances correspondantes.

L’histoire du vote électronique en Suisse montre de manière exemplaire qu’aujourd’hui, un vote électronique digne de
confiance, sécurisé et accessible, est une illusion. Lors de quelques essais brefs et incomplets réalisés avec le système de vote
électronique de La Poste en mars dernier, il a été démontré que des erreurs conséquentes et des manipulations importantes ne peuvent en aucun cas être exclues.

Jorgo Ananiadis, vice-président du Parti Pirate Suisse, s’exprime à ce sujet : « Les Pirates exigent depuis des années la publication complète et la transparence pour de tels systèmes critiques. Une fuite dans le code-source et quelques semaines de recherches ont amené trois experts indépendants à démontrer ce que les spécialistes en informatique disent depuis des années : Le vote électronique ne peut pas être mis en œuvre aujourd’hui de manière sécurisée.

Le travail de vérification complète du vote électronique et du processus de votation ne fonctionne pas comme promis. On n’a
toujours pas éclairci combien des plus de 300 essais de votes électroniques qui ont eu lieu jusqu’à maintenant ont été manipulés. C’est pourquoi, une pause de réflexion est indispensable à ce stade. »

Le Parti Pirate tient depuis quelques temps une liste des codes-source de vote électron i que à disposition et des copies de sécurité (DE).

Les entreprises concernées et les autorités ont jusqu’ici minimisé tous les cas de problèmes de sécurité connus. Les experts externes indépendants sont systématiquement déconsidérés et dévalorisés. Quelques hackers et autres messagers de mauvaises nouvelles ont été pris à partie personnellement ou même juridiquement. Tous ces développements ne promeuvent absolument pas une sécurisation des processus.

Les systèmes de vote électronique sont aujourd’hui déjà alimentés par des millions d’argent public. La Confédération a d’ores et déjà confié gratuitement et sans base légale la procédure de test pour près de 50 pourcent de l’électorat, pourtant les détails du système, les rapports de preuve et beaucoup de contrats demeurent toujours secrets. Ceci est inacceptable pour les Pirates.

Tant que la Loi fédérale en vigueur sur les droits politiques comprend la mise en œuvre du vote électronique dans son
ampleur actuelle ou prévue, les Pirates ne voient aucune alternative au soutien de l’initiative pour un moratoire sur le vote
électronique.