Selon le député autrichien Peter Pilz, La NSA, avec la complicité du Service de Renseignement de la Confédération (SRC), a mis sur écoute des lignes téléphoniques du réseau fixe de Swisscom. Le Parti Pirate exige que toute la lumière soit faite quant au rôle joué par le SRC, ainsi que sa passivité et celle du MPC face à ce genre d’exaction. Ou alors que les engagements de la Confédération remettant en cause notre neutralité soient clairement présentés au parlement, et pour ce faire le Parti Pirate exige la mise en place urgente d’une commission d’enquête parlementaire !
Le Conseil Fédéral a le mandat est d’assurer la protection des intérêts et la sécurité du Pays, de ses citoyens et de ses entreprises, comment peut-il tolérer l’espionnage, et la collaboration avec des services de renseignements étrangers, lorsque ces derniers font clairement des actes nuisant à nos intérêts, et attaquant la sphère privée de nos concitoyens ?
Le Parti Pirate demande que le Conseil Fédéral communique clairement et sans ambiguïté en direction de Washington, Paris, ou Berlin, que l’espionnage des citoyens et entreprises suisses n’est pas toléré. Il demande également au Conseil Fédéral de suspendre immédiatement toute collaboration avec des services de renseignement étranger. Comme le relevait Peter Regli, ancien patron des services de renseignements suisse, « Les intérêts et mandats des services étrangers ne sont clairement pas alignés avec le mandat que la Confédération a donné au SRC » (Débat RTS-Infrarouge).
Pour Guillaume Saouli, co-président du PPS, « Notre prospérité économique dépend plus que jamais de la confiance que les entreprises peuvent avoir dans la sécurité et la fiabilité du réseau de communication, la Suisse doit particulièrement veiller à protéger et défendre ses atouts ! De nombreuses sociétés informatiques se sont développées ces dernières années dans le domaine de la gestion de l’information et de sa sécurité, attenter à l’intégrité numérique en Suisse en collaborant avec des barbouzes de tout bord, c’est remettre directement en cause des places de travail et une industrie, qui a un poids économique plus important que le secteur du bâtiment! »
La Suisse doit veiller à ne pas s’engager dans une course aux armements d’espionnage ce que la LRens fait clairement avec son volet d’exploration du réseau câblé. Le comportement du SRC et la candeur de son encadrement politique mettent aujourd’hui en danger notre pays tant sur le plan géopolitique que sur le plan économique. Dans le monde numérique, la Suisse n’a pas 5 voisins directs, mais une planète entière! Les autorités politiques de notre pays sont-elles capables d’intégrer cette nouvelle donne? Le Parti Pirate veut que la Suisse construise des fondations fortes de son avenir numérique et de la prospérité qui en découle, et ne prétérite pas tout cela en jetant en pâture ses atouts, sa démocratie, le respect de la sphère privée, et son tissu économique fort au premier venu!
