Affaire Wavecom, devons-nous encore avoir confiance dans le SRC?

A la lecture de l’article de l’Argauer Zeitung « Wavecom fängt Nato-Signale ab – Geheimdienst-Chef muss antraben », le Parti Pirate Suisse  est abasourdi par l’énumération à la Prévert des petits arrangements du SRC, de son fournisseur, et des liens entretenus avec des officines étrangères par une société fournisseur d’infrastructure critique de la confédération.
Selon M. Maurer tout est sous contrôle, mais il ne « sait rien« !?! Le PPS s’en étonne: ne sait-il vraiment rien du fait qu’une société privée agit au mépris de la loi sur le secret des communications, sur le fait qu’un fournisseur suisse d’infrastructures sensibles s’adonne à des activités d’espionnage pour le compte de tiers quand il ne forme pas des espions pour des puissances étrangères, ou encore sur le fait que le SRC achetait des produits résultant d’activités méprisant les lois suisses par une société suisse?
Pour Guillaume Saouli, Co-Président du PPS, « il est inconcevable qu’une telle situation soit tolérée en Suisse et que le responsable du DDPS ignore les agissements de l’unité la plus sensible de son département, le SRC, avec son fournisseur principal! Dans ces conditions, il est nécessaire que le Parlement soit conséquent et que la commission de gestion aille jusqu’au fond des choses et fasse la lumière sur cette affaire. » 

Au vu de ces éléments, le PPS exige:
  • Une révision complète des modalités de coopération entre le  DDPS et son fournisseur Wavecom. L’abandon de cette collaboration devra être envisagé.
  • Une saisie par le Conseil Fédéral de la justice pour espionnage en faveur d’une puissance étrangère
Cette affaire n’est qu’une démonstration de plus du peu de crédit qui peut être accordé au DDPS en matière de diligence et de probibité dans la gestion des intérêts et de la sécurité de notre pays. Comment peut-on accorder au département de M. Maurer les pouvoirs de s’imiscer dans la sphère privée et de violer l’intégrité numérique de chaque citoyen suisse, alors que ni son chef, ni le département ne sait gérer aujourd’hui les activités de renseignements qu’il diligente? Dans ces conditions, adopter la révision de la loi sur le renseignement (LRENS) c’est donner les clefs de nos maisons à une administration se comportant comme un bateau ivre!