Turquie: Atatürk 0 – 1 Erdogan,

L'héritage de la démocratie turque est bradé par un régime islamo-nationaliste

gegen-erdogan-sq400L’héritage de la démocratie turque est bradé par un régime islamo-nationaliste ! Le Parti Pirate Suisse (PPS) n’accepte pas que la Suisse reste les bras croisés face à cette dérive et à la remise en questions des droits humains fondamentaux. Le Conseil Fédéral se doit d’agir de manière forte avec un message clair et sans ambiguité.
Le PPS constate qu’au fil des derniers mois, la Turquie s’est engagée sur un chemin qui s’éloigne des valeurs humanistes fondatrices des démocraties. Entre censure de la presse, mise en coupe réglée de la représentation populaire au sein du parlement et érosion de la laïcité par la réintroduction de la loi islamique, et licenciements massifs dans l’éducation et la justice notamment, le gouvernement turc démontre sa volonté d’éliminer l’héritage d’Atatürk !
Guillaume Saouli, co-président du PPS, s’interroge: « Pouvons-nous tout laisser passer sans réagir au titre que la Turquie serait en première ligne face à des illuminés de dieu et un régime socialiste autoritaire déclaré paria par l’Occident? Allons-nous accepter les agissements d’un despote nationaliste se rêvant déjà le prochain empereur ottoman? Allons-nous tolérer que, pour asseoir son emprise sur le peuple turc, il réintroduise la peine de mort en usant d’un parlement fantoche, privé de liberté de parole? »  
Le Parti Pirate prend clairement position, et n’accepte pas rester silencieux face à une telle dérive. Le PPS en appelle au Conseil Fédéral pour prendre une position très ferme et sans ambiguité accompagnée d’actions claires et immédiates face à cette situation.
Le Parti Pirate Suisse a transmis le message suivant au Conseil Fédéral: 
Le Parti Pirate Suisse condamne l’épuration politique, la censure de la presse et les attaques à l’encontre de la neutralité de la justice dont la Turquie est le théâtre. Il incombe au Conseil Fédéral d’exiger un retour à l’Etat de droit comme condition sine qua non à toute collaboration ultérieure avec la Turquie, et de prendre des sanctions personnelles à l’encontre du despote Erdogan. De plus, les extraditions, expulsions et refoulements de la Suisse vers la Turquie doivent être stoppés.
Le PPS attend désormais du Conseil Fédéral qu’il agisse rapidement, et qu’il ne se contente pas de quelques paroles échangées de manière courtoise avec le ministre turc des affaires étrangères. Le PPS exige évidemment que plus aucun réfugié ne soit renvoyé vers la Turquie, ce pays devenant une zone de non-droit, où des personnes politiquement engagées, fragiles ou appartenant à des minorités ethniques ou religieuses peuvent être la cible d’exactions de la part du régime.
Le PPS s’inquiète du sort des journalistes, des opposants politiques et activistes des droits humains actuellement dans les gles du régime turc. Pour le Parti Pirate, la Turquie s’éloigne un peu plus chaque jour de l’Etat de droit et de la démocratie.